Entre Envie de dormir , crises de nerfs et prise de poids 

En Automne, les journées raccourcissent nettement et le froid nous invite à rester dans notre « chez nous » bien douillet. La saison froide qui s’annonce alors, évoque pour certains une sombre période. Pour 10 % de la population, cette saison est en effet synonyme de blues hivernal, caractérisé par une fatigue persistante et une baisse de l’humeur.

 2 à 3 % de la population est sujette à une réelle dépression saisonnière. Les symptômes sont similaires à ceux d’une dépression classique : une tristesse continue, un manque d’envie, des troubles de concentration, des angoisses… Par contre, contrairement à une dépression classique où on observe une perte d’appétit, la dépression saisonnière se caractérise, elle, par une envie de sucre. Les personnes concernées ont tendance à faire des crises de boulimie et la dépression hivernale s’accompagne fréquemment d’une prise de poids. Un autre point caractéristique : un fort besoin de dormir, appelé hypersomnie.

Excès de mélatonine

La dépression hivernale est liée à la baisse de la luminosité. Pour faire court, lorsque la lumière diminue, notre corps sécrète de la mélatonine qui est l’hormone du sommeil.  À l’inverse, en début de journée, lorsque le soleil se lève, la production de mélatonine est inhibée. Lorsqu’on souffre de dépression saisonnière, on a une incapacité à s’ajuster au manque de lumière et la mélatonine n’est plus détruite le matin comme elle le devrait. Cette hormone s’accumule dans l’organisme, ce qui provoque l’état d’hypersomnie.

L’implication de la Sérotonine :

Notre corps n’est pas un lot de systèmes dissociés. Au contraires, ces systèmes fonctionnent les uns avec les autres, en synergie. La sérotonine est un neurotransmetteurs, c’est à dire qu’elle véhicule une information. Elle est en fait notre anti-dépresseur naturel. Nous produisons normalement notre sérotonine en fin de journée, ce qui nous permet de relâcher la pression, de prendre du recul.

Or la sérotonine est un précurseur de la mélatonine. Si la mélatonine est présente en accès, notre sérotonine s’épuise.

Les symptômes d’un manque de sérotonine :

– Irritabilité 
– Agressivité 
– Impatience 
 – Envie de sucré 
– Grignotage !


Manque de sérotonine et perte de poids

Lorsque la sérotonine se produit mal, plusieurs symptômes peuvent apparaître successivement, tout d’abord la nervosité en fin de journée, une moins bonne résistance au stress, des problèmes d’endormissement mais surtout des envies irrésistibles de grignotages.

Et c’est la consommation de produits gras et/ou sucrés en fin de journée qui va nous aider à « tenir le coup » ; en réalité, nous « compensons ». Et bien entendu, dans ce type d’aliments, nous retrouvons les plus “grand amis” des régimes : chocolat, fromage et autres chips et biscuits…

Un état aggravé par l’inflammation

La sérotonine est produite à 95% dans notre intestin. Un intestin pollué par de la mal-bouffe, la constipation et l’inflammation intestinale aggrave cette dépression saisonnière

Le lien entre l’augmentation de la mélatonine et l’hypothyroïdie 

L’hypothyroïdie est un état de lenteur, de froideur, les cellules ne brûlent pas assez d’énergie. C’est un état de déficience, de manque de vitalité

Résumons-nous… La mélatonine est présente en quantité plus importante. Notre sérotonine, elle, diminue. Nous nous sentons déjà pas au top!  Pour dormir, nous avons besoin de mélatonine et plus elle est présente, plus notre corps passe en mode « hypothyroïdie temporaire » : le métabolisme de base ralenti, notre température temporelle s’abaisse… Conditions sine qua none pour nous endormir… Sauf que là, nous sommes en pleine journée d’hiver…

Il fait froid pour les personnes sujettes aux dépressions saisonnières, du bout des pieds jusqu’au bout du nez! Et le métabolisme de base est bas… Ce qui n’arrange en rien la situation des personnes sujettes à la prise de poids.

 

Mes conseils Naturopathiques 

  • Pour pallier le manque de lumière, des lampes spécifiques permettent de détruire la mélatonine et de réajuster ainsi le rythme biologique. La luminothérapie est efficace dans 60 à 70 % des cas. La lumière blanche ne contient ni rayon UV ni infrarouge et n’engendre aucun effet secondaire. Elle est donc tout à fait recommandée pour les femmes enceintes ou les personnes prenant déjà plusieurs traitements médicamenteux, notamment les personnes âgées. Cette méthode agit en outre plus rapidement que les antidépresseurs.

 

  • L’alimentation anti-inflammatoire

En naturopathie, la première règle thérapeutique pour des patients déprimés est de travailler sur l’alimentation. Les changements alimentaires ont une incidence majeure sur le microbiote intestinal, mais aussi sur les cellules immunitaires qui colonisent l’intestin. un apport de probiotiques est vivement conseillé tel que le miso, les aliments lacto-fermentés ou encore le pollen de Cyste. Compte tenu des arguments qui précèdent, l’alimentation spécifique conseillée diminue les  aliments pro-inflammatoires  comme le sucre, les hydrates de carbone, les aliments transformés d’une manière générale, et évince les principaux allergènes susceptibles de provoquer des réponses auto-immunes, qu’il s’agisse du gluten, les OGM, les pesticides et métaux lourds, les acides gras trans ou encore la caséine.

Par ailleurs, une alimentation qui ne fait pas l’impasse sur les graisses (y compris animales lorsqu’elles sont de qualité) et les aliments naturels, bruts et riches en nutriments est vivement recommandée. Ces bonnes graisses (d’huiles végétales bio, de première pression à froid, de poisson, de lin, de noix de coco, œufs, noix et de légumes à feuilles vertes) nourrissent le cerveau et ont des effets anti-inflammatoires. Elles ont de ce point de vue un rôle crucial pour le bien-être du cerveau, qui est composé à 60 % de graisse !

 

  • Comment améliorer sa production de sérotonine? avec la Griffonia Simplicifolia 5 Htp

Il est possible d’améliorer la production de sérotonine en consommant une plante d’origine africaine, la Griffonia Simplicifolia 5 Htp .Le 5 hydroxytryptophane (5-HTP) est un précurseur de la sérotonine. Ce neurotransmetteur est donc impliqué dans la régulation de l’humeur, de la satiété et de l’endormissement.

  • Les Plantes principales :

On va aller voir du côté des plantes qui rebâtissent la vitalité, l’énergie physique réchauffent, des plantes qui redonnent énergie mentale et motivation aussi.

La catégorie incontournable est celle des plantes dites adaptogènes, ces plantes qui peu à peu rebâtissent l’énergie physique. Vous connaissez déjà probablement le fameux ginseng asiatique, qui est en général utilisé pour les périodes de grande fatigue physique, donc qui peut être adapté ici.

La rhodiole est excellente lorsque la fatigue physique est accompagnée de manque de motivation, de capacités cognitives affaiblies, d’état dépressif.

Lashwagandha: est bien adaptée aux états de fatigue et d’épuisement. Elle réduit les hormones de stress (cortisol). C’est une plante qui va également améliorer la qualité du sommeil.

Dans les cas de grande fatigue, il est possible que l’ashwagandha ne soit pas suffisante, auquel cas vous pouvez rajouter une plante de type éleuthérocoque ou rhodiole, plutôt le matin et le midi, et continuer l’ashwagandha le soir par exemple.

Plantes réchauffantes:

Il s’agit du romarin, du gingembre et de la cannelle. On peut, par exemple, se préparer une infusion avec une pincée de feuilles de romarin et une demi-cuillère à café de gingembre frais et râpé.

 

En espérant que cet article vous aura aidé à y voir plus clair…

Prenez soin de vous,

Virginie

 

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